Dagaba
L’eau
À la découverte du village
L’eau à Dagaba, historique
Histoire de l’eau à Dagaba. Il y a 30 ans, Dagaba ne manquait pas d’eau. Un petit marigot ceinturait le village, à un ou deux kilomètres et l’eau était alors portée du marigot au village. Les enfants étaient en bonne santé, les saisons bien équilibrées et les récoltes abondantes. Puis avec l’arrivée de la sècheresse, le marigot s’est asséché. Un échantillon de l’eau restante, analysé en France, a été déclaré « Eau impropre à la consommation ».
Pour la survie du village
Face a cette situation qui menaçait d’être cruciale pour la survie du village, Tiédaba, avec un petit groupe d’amis, a créé l’association dont la première mission a été le creusement d’un puits d’une dizaine de mètres de profondeur. C’était la première urgence, mais ce puits s’est asséché aussi…
Une aide extérieure
Il a fallu faire appel à une aide extérieure, pour prospecter, découvrir qu’une nappe souterraine était située à une centaine de mètres de profondeur, puis financer l’acquisition et l’intervention nécessaires pour installer une pompe permettant de puiser dans ce réservoir souterrain.
Cette réalisation a été le point de départ de la résurrection de Dagaba et des actions de l’association !
L’eau à Dagaba et dans le Nafana
En 2010, devant l’importance des travaux à faire pour améliorer le fonctionnement des pompes d’alimentation en eau plus ou moins vétustes à Dagaba et dans les villages alentour, l’association Amitiés Isère-Dagaba avait contacté la Fondation Artélia par l’intermédiaire de Dominique Cochet, ingénieur retraité d’Artélia (anciennement Sogreah). La réponse a été favorable et a initié un partenariat fructueux.
C’est ainsi que Dagaba, mais également les 15 autres villages de la région du Nafana, ont pu bénéficier des missions de mécénat de compétence et des missions d’expertise technique et conseils de la Fondation Artélia.
Afin que les villageois soient partie prenante du projet, un comité villageois a été mis en place dans chacun des 16 villages et l’Association des Usagers d’Eau du Nafana (AUEN) a été créée pour regrouper ces comités. Son rôle concerne principalement l’entretien et l’assainissement des pompes par des villageois formés à cet effet, ainsi que la formation et le suivi d’une équipe de sensibilisation aux mesures d’hygiène, en particulier auprès des futures et jeunes mamans. Elle garantit aussi la bonne gestion des aides apportées et le suivi des cotisations mensuelles payées par les villageois.
A ce jour, plusieurs étapes dans les réalisations entièrement financées par la fondation Artélia:
- Le « projet Nafana 2012 », pour un budget de 6 000 € : construction de clôtures autour des points d’eau des sept premiers villages ayant adhéré à l’AUEN
- Le « projet Nafana 2014 », pour un budget de 8 300 € : construction de six clôtures autour de six pompes et la réhabilitation de 12 pompes dans 11 villages. Au vu de ces réalisations, le nombre de villages adhérents est passé à 14.
Mission Artélia 2016
Une étape supplémentaire a été réalisée avec la « mission Artélia 2016 » qui a permis de vérifier la conformité du mini château d’eau construit à Dagaba au cours de l’année, de faire le point avec l’AUEN sur les missions de formation et de sensibilisation réalisées dans les villages, de procéder à une série de prélèvements d’eau dans les puits à fin d’analyse et de réaliser une enquête pour identifier les besoins en création de latrines.
Cf. la page des Réalisations récentes
Au niveau des bénéficiaires, les aides financières de la Fondation Artelia ont permis :
- La généralisation de l’accès à l’eau potable de façon pérenne dans le canton Nafana par la réhabilitation des pompes qui fonctionnent correctement.
- d’assainir l’environnement immédiat des points d’eau ;
- de réduire la souffrance des femmes qui parcourent de longues distances pour s’approvisionner en eau.
- réduire les maladies liées à l’eau par la consommation de l’eau potable dans tous les ménages des villages membres de l’AUEN.
Convaincue, la population a adhéré massivement à l’association. Pour exemple, consulter quelques témoignages